Recommandé par les autorités sanitaires du monde entier en période de crises sanitaires majeures, le port du masque qui couvre la partie basse du visage est de plus en plus démocratisé, et même si les pays asiatiques sont bien loin devant le reste du monde en terme d’utilisation, il est juste de se demander si ces masques respiratoires sont utilisés correctement et s’ils ont finalement un intérêt pour leurs utilisateurs.
Les différents masques existants sur le marché
Il existe de nombreuses gammes de masques respiratoires, de diverses tailles et formes et ils sont tous véritablement utiles et destinés à un usage spécifique.
Viennent d’abord les masques chirurgicaux, les plus standards qui soient, ils recouvrent simplement la partie de la bouche et du nez et servent à éviter la transmission de bactéries d’une personne à une autre, ils sont recommandés par exemple lorsque vous allez à l’hôpital rendre visite à une personne malade, avec un système immunitaire fragile, ou encore lorsque vous êtes vous même atteint d’une infection bénigne type rhino-pharyngite ou d’un virus comme la grippe, sans nécessairement parler d’une épidémie de virus type H5N1 (grippe aviaire), le port d’un masque est nécessaire par respect pour la santé de votre entourage, notamment si vous empruntez les transports en commun ou que vous êtes amenés à interagir avec de nombreuses personnes au cours de votre journée. Une variante de ces masques comporte également une visière protégeant la partie haute du visage, comme les masques Visioaérokyn de LCH qui conviennent parfaitement à un usage par des professionnels de la santé comme les dentistes ou les chirurgiens qui peuvent être sujets à des éclaboussures pendant leurs opérations. Ces masques n’entravent pas le port de lunettes.
Si le port du masque est nécessaire pendant plusieurs heures d’affilé, comme c’est notamment le cas chez les médecins qui exercent en période d’épidémie, les scientifiques qui travaillent en laboratoire ou chez les ouvriers travaillant dans la peinture et la poussière, il est nécessaire de porter un EPI (Équipement de Protection Individuelle) adapté, sous peine d’inhaler de nombreuses bactéries ou particules nocives pour les poumons.
En plus de se salir …
Les professionnels étant amenés à s’exposer davantage que la VME quotidienne (Valeur Moyenne d’Exposition) sont plus sujets à l’inhalation de poussières et particules fines que le reste de la population, c’est pourquoi ils doivent se prémunir de masques FFP (masque visage filtrant les particules), afin de préserver leur santé. Il existe 3 types de masques FFP conçus pour un port longue durée, et qui sont simplement numérotés par ordre d’efficacité; les masques FFP1 conviennent à un usage en établissement de santé pour des situations comprenant peu de risques de contamination ou encore pour travailler dans un environnement poussiéreux mais non toxique. Les masques FFP2 en revanche sont recommandés sur les chantiers en présence de particules fines toxiques et pour les médecins confrontés à des épidémies de virus grippaux très infectieux. Les masques FFP3 quant à eux sont utilisés dans les zones toxiques ou stagne un fort taux d’amiante par exemple, ce sont les masques les plus efficaces et ils sont par ailleurs toujours équipés d’une valve afin de faciliter la respiration de son utilisateur sans compromettre l’efficacité pour autant; cette valve permet une inspiration et une expiration normale de sorte que l’utilisateur ne ressente jamais le besoin de retirer le masque. Des valves peuvent être montées sur des masques FFP de gamme inférieure mais il s’agit là d’une option de confort plus que de nécessité. Un masque FFP peut se porter environ 8h d’affilée, ensuite son efficacité s’estompera ce qui en fait un équipement à usage unique.
Pour la filtration des gaz et autres vapeurs, les masques FFP sont inefficaces, il convient de s’équiper avec des masques à gaz aux normes qui sauront filtrer efficacement les gaz les plus nocifs pour l’appareil respiratoire humain. Il en existe plusieurs sortes; les demi-masques et les masques complets, parmi ceux-ci, il existe des modèles jetables (à usage unique) mais également des modèles réutilisables qui représentent la solution la plus économique avec filtres interchangeables une fois ceux-ci usés. Ces masques représentent une solution efficace pour les personnes faisant face à des situations extrêmes (évacuation d’urgence d’une usine pétrochimique, intervention des pompiers, …) mais ils sont également largement utilisés dans le milieu scientifique, dans les salles blanches pendant la manipulation de produits chimiques à haut risques, et dans l’industrie.
Le masque anti-pollution, info ou intox ?
La pollution atmosphérique est un problème d’ordre mondial dont l’homme est le premier mis en cause. Elle touche l’ensemble des pays de la planète et à plus forte raison les pays en développement d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, au point de devenir une préoccupation majeure dans de nombreuses villes, or ni les autorités gouvernementales ni les grands acteurs économiques ne semblent pouvoir freiner cette hausse parfois critique de la pollution de l’air dans des zones fourmillant de vies.
Index de la Qualité de l’Air (AQI) mondial visible ici avec une carte en temps réel.
Porter un masque de protection dans la vie de tous les jours n’est pas une habitude rentrée dans le mode de vie occidental, les masques font écho à l’image de l’hôpital et de la guerre, alors que ceux-ci présentent un intérêt certain notamment lors des pics de pollution. Il est possible d’épargner à ses poumons une quantité non négligeable de particules fines en portant un masque adapté, cependant il est tout à fait inutile de porter un masque chirurgical standard contre la pollution, ceux-ci ne possèdent aucune capacité filtrante, or il n’est pas rare d’en croiser lors des épisodes de pollution extrême dans toutes les villes du globe. Les masques pouvant protéger les voies respiratoires sont les masques FFP, surtout les FFP2 et FFP3 qui peuvent également filtrer les particules PM2,5 (les plus fines), or ces masques sont pour la plupart à usage unique et se protéger quotidiennement peut vite devenir onéreux. Il est possible de se munir d’un masque complet style « masque à gaz » réutilisable, bien qu’ils soient très inesthétiques, vos poumons seront propres !
Les personnes faisant du sport en ville ou qui se déplacent en vélo sont les plus vulnérables à la pollution, elles ont besoin de plus d’air et leurs bronches se dilatent, les particules fines pénètrent plus facilement et plus loin, nous ne pouvons que vous recommander de vous protéger au moins dans ces cas là, sinon optez pour la campagne.