L’alcool : les risques

L’alcool ou plus précisément les boissons alcoolisées sont des liquides contenant de l’éthanol, obtenu par fermentation de produits alimentaires.

Considéré comme une drogue récréative depuis sa découverte par hasard à la préhistoire, la consommation de boisson alcoolisée est une pratique conviviale procurant une euphorie propice à l’échange et à la constitution de liens sociaux. Ce phénomène s’est ancré dans la culture de nombreuses civilisations, notamment en France avec la culture du vin et de l’apéritif entre amis qui représente un véritable patrimoine.

Plus ou moins répandu selon l’héritage culturel, la consommation d’alcool est monnaie courante surtout en Occident et en Asie, alors qu’au sein d’autres cultures sa consommation est réprimée, c’est le cas dans de nombreux pays du Moyen-Orient ou en Inde.

Si la consommation d’alcool peut se révéler particulièrement innocente lorsqu’elle est modérée, c’est-à-dire en deçà de 2 à 3 verres par jour, une consommation excessive peut rapidement engendrer nombre d’effets à court et à long terme risqués pour l’organisme.

L’absorption d’une unité d’alcool (= 25 cl de bière = 12 cl de vin = 4 cl d’alcool fort ) fait généralement monter l’alcoolémie dans le sang de 0.2 g/l, mais cette moyenne peut être amenée à changer selon les morphologies et l’état de santé et de fatigue d’un individu. Il faudra par la suite environ une heure et demie à l’organisme pour éliminer une unité d’alcool. Pour rappel, en France, il est interdit de prendre le volant au delà de 0,5 g/l de sang (0,2 g/l pour les jeunes conducteurs en période probatoire depuis le 1er Juillet 2015). Pour contrôler votre taux d’alcoolémie de manière fiable et choisir de prendre la route sereinement, ou bien renoncer à faire prendre des risques à vous-même et aux autres, optez pour un éthylotest électronique fiable estampillé NF.

Quels sont les effets de l’alcool ?

L’alcool peut, dès le premier verre consommé, se manifester dans l’organisme en provoquant chez la personne des effets plus ou moins visibles.

Sur le court terme, et selon le nombre d’unités d’alcool absorbées, ce dernier agit comme un désinhibiteur, faisant tomber les barrières de la honte et du manque de confiance en soi, tout en rendant les dangers imperceptibles, pouvant par conséquent entraîner une altération brutale du comportement d’un individu de par l’altération soudaine de sa capacité de jugement.

Ce changement des perceptions peut s’accompagner de troubles de la communication avec notamment des troubles de l’élocution qui se traduisent par des phrases prononcées trop vite ou tout simplement de manières incompréhensibles dû à une mauvaise coordination entre le cerveau et la bouche. Peuvent s’en suivre des troubles de la vision, avec une vision floue, dédoublée, et une perte de la notion de distance pouvant vite entraîner des pertes d’équilibre et des nausées.

Bien loin de la simple euphorie relativement inoffensive, l’absorption d’une quantité d’alcool importante entraînant un taux d’alcoolémie au delà de 1,5 g/l de sang peut amener à une perte de conscience et une incompréhension de ce qui l’entoure de la part d’un individu.

L’alcool lorsqu’il est consommé de manière régulière et systématique peut, comme n’importe quelle drogue,  provoquer la dépendance et l’addiction.

Quels sont les dangers découlant de ces effets à court et à long terme ?

L’alcool lorsqu’il est consommé de manière excessive peut entraîner de nombreux dommages directs et indirects sur votre corps, mais aussi sur celui des autres. L’influence de l’alcool sur le cerveau et le déséquilibre des sens qu’il amène peut rapidement provoquer des drames ou des situations regrettables; comportements violents, altercations, chutes, prise de risque inutile, accidents de voiture, perte de ses affaires personnelles, pertes de mémoire, nausées, sans oublier l’inévitable « gueule de bois » qui survient la journée suivant une soirée trop arrosée et qui provoque fatigue, nausées, palpitations et déshydratation. Pour éviter ces désagréments il est bien entendu recommandé de boire avec modération et d’adopter une attitude responsable en veillant sur soi et sur les autres.

Sur le long terme, la consommation excessive d’alcool a des effets néfastes sur l’ensemble des organes et le fonctionnement normal du corps et de l’esprit, nous allons aborder ci-dessous les plus importants d’entre eux.

Une planche pédagogique pour la prévention et la sensibilisation à l’alcoolodépendance par 3B Scientific

Les problèmes cardiovasculaires :

• Ils peuvent peuvent entraîner des AVC, ou des pathologies pouvant provoquer à terme un AVC, tel que la formation de caillots par les plaquettes sanguines, l’affaiblissement du cœur qui peut alors tomber en panne (Cardiomyopathie), le ralentissement ou l’inefficacité des contractions cardiaques (arythmie ou fibrillation ventriculaire) qui peut entraîner une perte de conscience immédiate de par le manque d’apport en sang dans le reste du corps et provoquer une mort subite.
• Il est à noter que la consommation d’alcool fort mélangé à des boissons énergisantes multiplie considérablement les risques de crises cardiaques.

Les dommages sur le cerveau et la santé mentale :

• L’alcool entraîne des dégâts importants et surtout irréversibles sur le cerveau, avec une perte importante de neurones et de matière grise constatée chez les personnes alcooliques ou consommant régulièrement de l’alcool en grande quantité.
• Ces dégâts peuvent rapidement entraîner des troubles des fonctions d’interactions avec le monde extérieur tels que des difficultés de concentration, une impossibilité du cerveau à utiliser convenablement ses fonctions de mémoires, des troubles de l’humeur dû à la difficulté du cerveau à mettre en oeuvre les fonctions exécutives primaires du corps.
• Ces divers troubles ont un impact significatif sur la capacité d’un individu à entretenir des liens sociaux, une irritabilité et une méfiance marquée sera le fait de l’incapacité de l’individu à comprendre les divers codes sociaux de la vie courante : expressions faciales, humour, sous-entendus. De ce fait, les personnes alcooliques sont généralement plus à même de chercher l’isolement à cause d’un constant sentiment de paranoïa, qui peut à terme développer un comportement schizophrène chez l’individu isolé.
• Les troubles mentaux entraînant des problèmes d’anxiété peuvent provoquer l’agoraphobie et un comportement paniqué chez une personne alcoolo-dépendante, la dépression pouvant avoir comme funeste résultat, le suicide. (1/3 des suicides chez les personnes de moins de 35 ans sont commis sous l’influence de l’alcool)

Les dégâts sur le foie et le pancréas :

• Sans doute plus connu car représentant un problème de santé publique majeur, le foie est généralement la cible première d’attaques menées par l’alcool et qui sont à l’origine de maladies graves comme la stéatose hépatique voir mortelles comme la cirrhose ou l’hépatite alcoolique aiguë.
• Les personnes alcooliques lorsqu’elles envoient à leur foie trop d’alcool à traiter sur une longue période, mettent leur organe en danger; le foie à pour rôle la production et le relâchement de glucose et de graisses dans l’organisme, en plus d’avoir un rôle de filtre pour le sang, assurant la neutralisation des substances toxiques.
• Un foie dont l’attention est focalisée sur le traitement de l’alcool en grande quantité qui, pour le corps est une substance toxique, ne pourra pas assurer ses autres fonctions et le corps se verra affaibli en plus de provoquer dans le foie une accumulation de toxines et de graisses, pouvant à terme provoquer des lésions irréversibles menant le plus souvent à une cirrhose qui peut déboucher sur un cancer primitif du foie.
• Le pancréas n’est pas épargné et l’abus d’alcool peut mener à une pancréatite (aiguë ou chronique) provoquant de sérieuses douleurs dans la zone abdominale et pouvant progresser jusqu’à entraîner le cancer du pancréas.

Les problèmes d’impuissance et de stérilité :

• L’alcool est un facteur connu de dysfonction érectile chez l’homme, bien qu’en faible quantité il puisse paradoxalement provoquer une hausse de la libido chez l’homme comme chez la femme. En trop grande quantité, l’appétit sexuel sera beaucoup amoindri et peut même être amené à disparaître, dans ce cas une érection est plus difficile à avoir et à maintenir, et les orgasmes sont moins intenses voire inatteignables.
• Chez les buveurs ayant une consommation excessive d’alcool sur le long terme, les désirs peuvent disparaître, et l’impuissance est quasi systématique, qui plus est chez les hommes, l’alcool peut provoquer l’atrophie testiculaire qui se traduit par la perte de la fonction des testicules et la diminution de la production de testostérone, résultant en une féminisation de l’individu. Il s’agit d’un effet généralement observable chez les personnes atteintes d’une cirrhose du foie.
• Enfin, l’alcool comme de nombreuses autres drogues peut diminuer le taux de fertilité chez l’homme comme chez la femme, et il est par ailleurs absolument déconseillé aux femmes enceintes de consommer de l’alcool même occasionnellement, car il pourrait être la cause de nombreux stigmates et de dommages irréversibles sur le cerveau du bébé, à l’origine de nombreuses déficiences mentales.

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Malgré les nombreux dangers qu’il présente, nous rappelons bien entendu que l’alcool ne doit pas être considéré comme un poison lorsque celui-ci est consommé avec modération, et qu’un verre de vin par jour présenterait même des vertus non négligeables dans le renforcement du système immunitaire et l’équilibre du rythme cardiaque bénéfique à la prévention des maladies cardiovasculaires.

Il convient donc d’adopter vis-à-vis de l’alcool une attitude responsable et de se tenir à l’écart des pratiques excessives propices à l’addiction telles que le « binge-drinking« .

Avant de prendre le volant, le moindre doute quant à votre consommation d’alcool doit être effacé pour balayer le moindre risque grâce à un éthylotest électronique agréé.

(Voir notre article sur l’alcool au volant)